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Des noms Amaziɣs Romanisés

Des noms Amaziɣs Romanisés 

bon nombre de noms de famille portent une marque latine sans équivoque datant de l’époque
romaine. Ils se reconnaissent à la finale « us » prononcée et écrite en ouche. Maouch dérive de
Marius. La chute de la voyelle médiane « r » et le suffixe ouch constituent une réhabilitation du
schème berbérophone. C’est la même règle qui va transformer « Cassius » ou « Caïus » en
Chaouche. Cette pratique latine ancienne qui fait terminer un nom par une finale « ouch » est
encore vivace. C’est l’exemple de Mouhouch Saïtoche… On retrouve, aujourd’hui Titus conservé sous sa forme la plus latine avec une phonétique qui a gardé l’accent de l’époque antique Titous.
Dans les régions est, le « t » s’est adouci en « d ». Mathieu et Mathias (père de la Kahina)
deviennent Maâti. Quant à Saint Paul (Paulus) apôtre de Jésus, son nom se perpétue en
Ballouche et Belhouche. Aurélius devient Allouch et Ouenjelli, est une légère dérive de Evangelii
autrement dit, l’homme qui enseigne les Saintes écritures. En ce qui concerne Guechtouli, il
s’agit d’Augustin. Memmius est un nom tout aussi classique de la période romaine et survit sous
sa forme actuelle de Mammech. Hammadouch, si commun à Béjaïa et à sa région vient de
Amadeus (aimé de Dieu) prononcé amadéouch en latin. Claudius devient Gaddouch. Jerôme
subsiste en Guerroum et Kherroum et Grégoire de l’époque byzantine, se retrouve après 2000
ans en Guergour et Benguergoura. Driouche dérive de Andréouch (Andréus). Certains
patronymes opèrent des modifications, des « usures » jusqu’à faire perdre le sens original. C’est
le cas de Abdiche qui est un nom composé. Il faut scinder les deux parties pour découvrir ave
deouch autrement dit « salut à Dieu » supplantant progressivement le respectueux Ave César
qui était le « bonjour » classique de l’époque antérieure à l’avènement du Christ en Afrique.
Cette rébellion à l’autorité de César pouvait conduire à la peine de mort. L’arabisation d’un nom
d’origine latine ou berbère se fait souvent dans le but de donner un sens et rendre
compréhensible le patronyme. Nous citerons l’exemple du toponyme Oued Messelmoun qui
dérive de oued Ousselmoun tirant son nom d’une écorce recherchée par les marchands
phéniciens pour la teinture des cheveux et du lainage. En y ajoutant un « m » au préfixe, le
toponyme prend un sens identifiable. Les divinités carthaginoises ont aussi laissé des
monuments de traces dans les noms de famille : Amon et Baal se retrouvent dans Hammou,
Hammani, Baali, Bellil. De cette époque punique, on hérite de Kert et Kirat, qui signifie la cité.
Aussi, retrouve-t-on des Benkirat et Boukirat pour nommer le citadin. Ce qui n’a pas de lien avec
El Kirat arabe équivalent au carat grec connu des bijoutiers en tant qu’unité de poids et mesure.

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