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Une histoire Amaziɣ vraie


UN CONTE DU DESERT

Une histoire vraie   La poésie touarègue 

Une histoire d'amour touarègue sous la colonisation française. D'après les poèmes de Moussa Ag Amastan et Dassine Oult Yemma.  Ecrit et raconté par Pierre-Olivier Bannwarth

Dans le Guerrier et la rose, on peut entendre les vrais poèmes de Moussa Ag Amastan et Dassine Oult Yemma. Les touaregs écrivent en alphabet tifinagh, traditionnelle-ment sur le sable, sur la pierre, sur le cuir, sur des morceaux de bois. Mais c'est encore Dassine qui parle le mieux de cette écriture: "Notre écriture à nous, en Ahaggar est une écriture de nomades parce qu'elle est tout en bâtons qui sont les jambes de tous les troupeaux. Jambes d'hommes, jambes de méhara, de zébus, de gazelles, de tout ce qui parcourt le désert, et puis les croix disent si tu vas à droite ou à gauche, et les points, tu vois, il y a beaucoup de points. Ce sont les étoiles pour nous conduire la nuit, parce que nous, les Sahariens, nous ne connaissons que la route, la route qui a pour guide, tour à tour, le soleil puis les étoiles. Et nous partons de notre coeur, et nous tournons autour de lui en cercles de plus en plus grands, pour enlacer les autres coeurs dans un cercle de vie, comme l'horizon autour de ton troupeau et de toi-même."

 Poème de Moussa Ag Amastan - 1889

Dassine est la lune. Son cou est plus beau que celui d'un poulain attaché dans un champ d'orge et de blé en avril.
Dieu l'a créée en parfaite, il lui a accordé de jouir du respect et d'un amour universels. Quand elle se farde d'indigo et d'ocre jaune, son teint est si beau, Dieu la voit s'avancer tête haute et fière parmi les hommes ;
(...) tandis qu'elle joue du violon et élève gaiement la voix. Je donnerai en aumône les gens et les troupeaux qui montent vers la montagne, Et tout ce qu'il y a de pâturages engraissant chamelles et chèvres de Gougeram jusqu'ici et au Bornou et du pays d'Aregh au point d'eau d'Afesto, pour qu'elle reste, dans le coeur des hommes entre le soleil et les étoiles.
Quiconque est allé à Dassine boite du cou, marche la tête basse,n'a plus de sang dans les veines, pas même le sang d'une saignée, passe ses nuits à songer à elle, même s'il est loin ; tandis qu'elle ira sans lui prêter la moindre attention.








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